COOPERATION Invivo : une forme record

" Le résultat net d'InVivo, avec 35 M€, est le meilleur depuis la création du groupe il y a dix ans ", a annoncé le directeur général, Patrice Gollier, lors de la présentation des résultats le 25 janvier, veille de la convention annuelle. " Un résultat historique porté par la forte hausse des prix des matières premières agricoles et des volumes en progression dans chaque métier. " Les chiffres 20102011 sont éloquents. Le CA se hisse à 6,1 milliards d'euros (53 % en France, 47 % à l'international), en hausse de 37,2 %. Les capitaux propres pointent à 472 M€, soit une progression de 35 % en cinq ans.

Le plus haut niveau de ristournes

Ces performances ont engendré le plus haut niveau de ristournes aux coops, jamais atteint, soit 62 M€ contre 55 en 2009-2010. " Le reflet de la mécanique productive de la centrale d'achats ", a commenté Patrice Gollier. Aucun des quatre métiers du groupe n'a démérité même si la palme revient aux marchés des grains, avec une progression du CA de 85 %, à 2,8 milliards d'euros. A son actif, deux belles opérations : la montée au capital de Toepfer international à hauteur de 20 % et le rachat de Sodistock. InVivo est le premier opérateur français, avec 11 Mt de grains commercialisés cette campagne, contre 7 à 8 Mt en moyenne. Encore un record ! De son côté, l'activité InVivo Agro (1,5 milliard d'euros, + 14,3 %) suit " une ligne relativement continue ", avec comme priorité le développement d'indicateurs de mesure d'impact sur l'environnement. InVivo nutrition et santé animales (1,3 milliard d'euros, + 12,5 %) consolide ses fondations en France (création de 3 pôles régionaux Novial, Lorial et Quérial) et poursuit sa dynamique à l'international (52 % du CA). Dernières acquisitions en date, MaltaCleyton au Mexique et Vitagri au Brésil. Enfin, InVivo grand public n'est pas en reste, en particulier la branche Gamm Vert (348 M€, + 4,6 %). Avec l'arrivée de Maïsadour et Unéal, le cap des 1 000 magasins va être franchi cette année.

Poursuivre l'internationalisation

Mais le contexte qui a fait les beaux jours d'InVivo cette dernière campagne, s'assombrit. Avec le retour sur le marché des céréales russes et ukrainiennes, les volumes à l'export pays tiers sont revus à la baisse ainsi que les prix. " L'exercice en cours n'a rien à voir avec le précédent, confirme Patrice Gollier. D'où l'importance d'être multimétiers. " Il prédit une baisse du CA 2011-2012 d'au moins 1 milliard d'euros. " Mais nous restons prêts à investir dans tous nos métiers, prévient-il, notamment en nutrition animale. " Objectif : rester compétitif ! Sujet, d'ailleurs abordé lors de la convention annuelle. Après avoir constaté les écarts avec notre voisin allemand, Patrice Gollier a justifié la nécessité dans un marché mature d '" aller chercher des relais de croissance et de profitabilité à l'international pour continuer à financer la recherche pour les coopératives françaises. "

C. Queheille et R. Fourreaux